1. Une fréquentation en nette hausse
Il n’y a qu’à voir la courbe évolutive au fil des années pour constater sans grand mal que le marché mondial (et français) de la croisière est clairement sur la bonne pente. Au dernier relevé de la CLIA portant sur l’année 2015, on comptait pas moins de 615.000 croisiéristes français, soit une augmentation de 3,6% par rapport à l’année précédente, et près de 10% d’augmentation sur les 5 dernières années. La France est le quatrième marché d’Europe. À l’échelle mondiale, les chiffres (de 2014) sont tout aussi impressionnants. On parle alors de plus de 22 millions de passagers et une croissance de 3,4% par rapport à l’année précédente… et de 68% par rapport à 2004 !
2. Le succès des croisières à thème
Quand la croisière va, la croisière à thème se porte à merveille. C’est ainsi que l’on peut assister à une multiplication des voyages thématiques et à une augmentation significative de ces croisières dites « intelligentes ». Et il n’y a qu’à voir le catalogue du spécialiste pour se rendre compte que les croisiéristes ont le choix et que ce marché est loin de se tarir.
3. Navires : des commandes incroyables
Autre événement que vous n’avez pas pu manqué tant les médias ont relayé l’information. Les chantiers navals de Saint-Nazaire, spécialisés dans la construction de mégapaquebots, se sont vus confier une commande record de 4 navires estampillés MSC. 4 bateaux, 4 milliards d’euros. Une commande telle que le Président de la République a signé la commande à l’Élysée. Rappelons au passage que l’État est actionnaire des chantiers STX à 33%. Et le chantier de Loire Atlantique est loin d’être le seul à profiter de cet engouement pour ce nouveau mode de vacances. En témoignent les ambitions du groupe asiatique Genting Hong Kong qui envisage de produire jusqu’à 30 navires dans ses chantiers allemands dans les 10 prochaines années.
4. Un marché générateur d’emplois
Avec cette nouvelle commande, les chantiers STX peuvent souffler. D’autant plus que les années précédentes ne furent pas les plus fastes et que le recours au chômage partiel était devenu fréquent. Une pratique qui se raréfiera évidemment puisque le travail pour les chantiers de Saint-Nazaire est garanti jusqu’à 2020. Et les salariés de STX ne seront pas les seuls à bénéficier de ces commandes records, les sous-traitants pourront aussi voir leurs carnets de commandes se remplir dans les prochaines années. Et cette embellie commerciale rayonne autour de la majeure partie des chantiers navals.
5. La capacité des bateaux est de plus en plus importante
Autre signe qui témoigne de l’excellente santé de ce secteur, le nombre de passagers en capacité d’embarquer sur les prochains navires. En témoignent les 6360 croisiéristes que le Harmony of the Seas pourra accueillir dans les prochains jours lors de sa croisière inaugurale. Sans compter les 6600 personnes qui pourront naviguer sur les 2 futurs bateaux estampillés Costa, lesquels seront construits dans les chantiers navals de Meyer à Turku en Finlande et de Papenbourg en Allemagne.
6. Nouvelles destinations, nouveaux marchés
On compte des dizaines de milliers d’itinéraires par an, et la tendance ne semble pas à la baisse. En effet, cette saison 2015-2016 est clairement marquée par la mise en place de nouvelles destinations. Il y a bien sûr l’Asie qui est en proie à des ambitions très importantes de la part des compagnies. Un mouvement tel que la compagnie de Croisières Costa envoie certains de ses navires en Asie (au détriment de l’Europe). Et on pense aussi à Cuba qui accueille désormais (depuis ce mois de mai 2016) les premiers navires battant pavillon américain depuis près d’un demi-siècle.
7. Les compagnies à la conquête de nouveaux territoires
Avec plus de 70% de la planète recouverte d’eau, vous imaginez bien que les possibilités ne manquent pas. Pourtant, certaines destinations arrivent à saturation. À l’instar de Venise dont la lagune subit les assauts répétés des grands navires de croisière ou encore d’autres ports célèbres que les croisiéristes habitués peuvent vouloir éviter lors d’un voyage suivant. C’est ainsi que les flottes de gros navires n’hésitent plus à privatiser certaines îles paradisiaques, ou que des armateurs dotés de petits et moyens navires cherchent en permanence de nouveaux (petits) ports capables d’accueillir leurs navires.
8. Les flottes des compagnies se modernisent
Lorsqu’un secteur d’activité atteint une taille critique, il est bien souvent pointé du doigt d’un point de vue environnemental. Aussi est-il important de rappeler que les armateurs prennent ce sujet très au sérieux. C’est ainsi que des normes drastiques sont en place lorsqu’ils naviguent dans des environnements sensibles (on pense notamment à l’Antarctique ou aux limitations du nombre de passagers dans certaines régions du monde comme les îles Galapagos). Précisons également que les futurs paquebots de grosses compagnies ont d’ores et déjà adopté la norme GPL (Gaz naturel liquéfié) comme mode de propulsion des navires, à l’instar des prochains bateaux Costa.
9. La qualité s’améliore
Face à une concurrence féroce, les compagnies ont tout intérêt à fidéliser leurs passagers. C’est pourquoi on assiste à la mise en place de nombreux programmes de fidélisation qui prennent généralement la forme d’une carte de membre. Les voyageurs les plus assidus peuvent ainsi bénéficier de services supplémentaires (débarquement prioritaire, bouteille de champagne…). L’offre des agences de voyages est également plus large et on peut voir de nouveaux acteurs qui conjuguent habilement découverte de terres lointaines et conférences de grande qualité menées tambour battant par des experts.
10. Les agents de voyage se spécialisent
Enfin, un autre signal est à prendre en compte, celui en rapport avec les personnes en charge des croisières. Ce sont eux qui sont les premiers en contact avec les voyageurs, et ils se doivent de pouvoir répondre à toutes leurs questions. À la fin de l’année dernière, la CLIA a mis en place un nouveau programme de formation des agents de voyages, ainsi que de nouvelles certifications.
C’est une époque palpitante pour le secteur de la croisière, et les premiers à en bénéficier seront sans nul les passagers qui vont se voir proposer de plus en plus de destinations, de croisières à thèmes, et profiter d’une multitude d’excursions et de prestations à bord. À suivre…
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