Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Stéphanie Chaudet et je suis chef de produit touristique chez Voyages d’exception depuis maintenant un peu plus de 3 ans. J’organise notamment les croisières « Nature et exploration » et « Destinations lointaines » celles où le pays en lui-même est la thématique, où sa découverte complète est au centre de la croisière comme l’Afrique du Sud, l’Islande, la Nouvelle-Angleterre, la Patagonie ou bien évidemment le Japon.
Pourquoi le Japon ? Quelle est votre relation avec cette destination ?
J’ai un petit frère fan de la culture japonaise depuis toujours. Il apprend la langue, il regarde toute ses séries japonaises en version originale, il y va tous les ans et prévoit d’y habiter. C’est donc lui qui m’a d’abord initié à ce pays, aux coutumes, qui m’a fait découvrir la vraie nourriture japonaise par exemple, pas uniquement les sushis qu’on mange ici.
Quand je suis arrivée chez Voyages d’exception ils avaient déjà réalisé deux croisières autour du Japon et lorsque la dernière est revenue avec des commentaires mitigés sur les excursions que nous faisions avec la compagnie maritime nous avons décidé de tout refaire. J’ai demandé à en être le chef de produit et nous avons donc réaliser toutes nos excursions, et fait monter à bord quatre guides francophones. Pour ce projet j’ai dû me documenter sur toutes les villes que nous allions visiter, mais aussi sur l’histoire et la culture en général. J’ai beaucoup appris, c’est un travail qui m’a pris plus d’un an et que j’ai adoré faire.
Puis j’ai eu la chance d’y aller et j’ai vu mon projet prendre vie, j’ai adoré ça et je suis revenue encore plus amoureuse de la destination.
Qu'est-ce qui vous fascine dans ce pays ?
Souvent le titre de nos croisières est « Le Japon : entre traditions et modernité » et je crois que c’est la meilleure définition du Japon. Je ne me lasse pas de l’image d’immeubles immenses, de carrefours gigantesques et de ces petits temples shintoïstes au milieu. Ou encore de voir traverser des femmes en kimonos à côté d’un homme en costume trois pièces qui parle avec son oreillette Bluetooth.
J’aime la culture ancestrale débordante que l’on voit partout comme l’art de la calligraphie, l’art de présenter la nourriture et de la manger, les affiches de sumos, les geishas que l’on peut croiser dans la rue, mais aussi les mangas et cette jeunesse déjantée et colorée, qui se costume et ne jure que par les nouvelles technologies. J’aime aussi les paysages somptueux, ceux des plantations de thé à perte de vue, les jardins zen, les fleurs du printemps, les montagnes, les lacs aux sorties des villes.
Mais ce qui me fascine le plus c’est le respect qu’ils ont les uns envers les autres : c’est rare aujourd’hui de voir des files d’attentes respectées, personne qui ne se pousse pour rentrer dans une rame de métro, des écoliers en uniforme rentrer seuls sans se soucier de rien, ou encore de pouvoir laisser son sac à main sur une chaise pendant une heure dans un café et de le retrouver intact.

Un endroit coup de cœur ?
C’est toujours difficile de choisir un seul endroit surtout dans un pays qui a tant à offrir, et je n’en ai même pas découvert la moitié.
Mais la première image qui me vient à l’esprit c’est Miyajima. Cette île sacrée dite « l’ile aux sanctuaires » est classé au Patrimoine mondial de l’humanité. On l’atteint en ferry, souvent après avoir visité Hiroshima, et la vue d’ici est déjà sublime, ce paysage d’ailleurs est considéré comme l’un des cinq plus beaux du Japon. L’objectif lorsqu’on a que quelques heures c’est d’aller voir le sanctuaire Itsukushima, ces temples et son Torii géant tous donnant l’impression de flotter sur l’eau lorsque la marée est haute. On passe par le pavillon Sensokaku ou même un ancien théâtre No où j’ai eu la chance d’observer un bout de pièce jouée. Et même entouré de touriste, le lieu est magique et on se sent détendue au milieu de ce paysage de forêt vierge et accompagné dans notre balade par des cerfs domestiques. Pour le chemin du retour on passe par la rue commerçante, piétonne et pavée, on observe toutes ses petites boutiques pleines de couleur, là encore un beau mélange de traditions et de modernité.
Pour le cliché je me dois de rajouter aussi la vue sur le Mont Fuji, qui est tout de même extraordinaire surtout lorsqu’on le voit de sa chambre d’hôtel un matin en ouvrant les rideaux.

Un conseil pour un voyageur qui découvre pour la première fois Osaka ?

Pour tous les voyageurs qui se trouve à Osaka il faut se rendre à Dotonbori. C’est un quartier de seulement deux grandes rues parallèles séparées par un canal du même nom et qui se rejoignent grâce à deux ponts. La ville d’Osaka est connue pour ses rues divertissantes, on y va pour s’amuser mais Dotonbori est une vraie représentation de l’image que l’on se fait ! C’est une ambiance toute particulière, il reste encore quelques vieux théâtres historiques mais la plupart sont devenus des cinémas, il y a des restaurants absolument partout et du « street food » étonnant. On y rencontre des geishas, des gens costumés, on voit des spectacles de rue, on entend la musique d’un bar à l’autre, on observe les immenses statues de poulpes géants sur les façades !
Je suggère aux voyageurs de s’acheter une barquette de Takoyaki (mets à base de pieuvre) dans une échoppe, de marcher le long d’une des rues en rentrant dans les bars pour observer (pourquoi pas celui à hiboux ou à chat), puis de se poser sur le pont Dotonbori à la tombée de la nuit et d’observer toutes ses illuminations et cette foule. Mais surtout mon conseil est d’abord de vivre le quartier, de s’imprégner de l’ambiance et de prendre le temps d’observer, tout ça avant de se précipiter à prendre des photos car c’est les sensations qu’on retient le plus et souvent on ne sait même plus ce qu’on a voulu photographier.
Une anecdote ?
Un jour où j’étais extrêmement pressé j’ai demandé à un japonais dans la rue de m’indiquer où je pouvais prendre un taxi mais nous n’arrivions pas à nous comprendre. Il s’est donc mis à demander à quelqu’un d’autre tout en restant avec moi, puis cette autre personne ne savait pas non plus et à demander à quelqu’un d’autre, jusqu’à ce que je me retrouve entourée de cinq japonais qui cherchaient désespérément à m’aider sans comprendre ce que je voulais. Ils sont si serviables et si dévoués, ils ne savent pas dire non, ils auraient pu rester là toute la journée à m’aider s’il fallait mais fort heureusement j’ai pu en héler un qui passait !
Pour prolonger la découverte, nous vous conseillons de visionner notre conférence découverte consacrée au Japon, juste ici.
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