Le Queen Mary 2 se refait une beauté
Si certains des travaux qui sont actuellement menés à bord seront visibles pour les prochains passagers, d’autres ne le seront pas. Au programme des améliorations visibles, il y aura bien sûr la pose de nouvelles moquettes et de nouvelles peintures, mais aussi, et surtout l’ajout de nouvelles cabines. On comptera donc 35 cabines de plus sur le pont supérieur. Parce que la croisière en solo fait de plus en plus d’émules, la compagnie américaine mettra également à disposition 15 cabines single. Autre singularité dans ce rafraîchissement ? 12 places de chenil supplémentaires seront aménagées. Rappelons au passage que la Cunard est la seule compagnie à proposer des places à bord pour les animaux de compagnie sur les croisières à bord du Queen Mary 2. Ces derniers sont particulièrement bien accueillis puisque du personnel leur est exclusivement consacré pour les balades, mais aussi la restauration (des biscuits faits-maison sont au menu de ces passagers un peu à part).
Au programme des autres améliorations (plus techniques cette fois), il y aura bien sûr un entretien soigneux de la coque et plus précisément de la carène. Des opérations pour limiter la corrosion et nettoyer les traces laissées par les multiples organismes marins qui se sont agrégés sur la partie immergée de la coque sont effectivement nécessaires pour redonner les qualités nautiques et la robustesse à cet élément essentiel du navire. Notons enfin la mise en place de nouveaux dispositifs de nettoyage de fumée. Durant près d’un mois, un peu moins de 3000 techniciens vont s’affairer autour du Queen Mary 2. Ce dernier devrait reprendre la mer le 23 juin prochain en direction de Southampton puis de New York.
Les étapes de la rénovation du mythique liner
David Varty, chef des opérations, nous explique les grandes opérations en cours…
Pour rappel, les croisières proposées à bord des navires de la Cunard sont bien souvent des voyages à part. Ils offrent aux passagers cette sensation de luxe et de plaisir d'antan, et ne sont pas sans rappeler les traversées historiques de l'Atlantique qu'expérimentaient les immigrants vers les États-Unis. Là aussi, le port de débarquement était New York, à la différence près qu'ils transitaient d'abord par Ellis Island, une île située à quelques minutes en mer de la Statue de la Liberté. Au XXe siècle, il s'agissait de la porte d'entrée majeure vers les États-Unis. Les immigrants étaient alors soumis à une batterie de tests physiques et comportementaux pour se voir recevoir un billet d'admission - ou pas - sur le territoire américain. Seuls 2% des passagers étaient refoulés. La croisière est aussi un moyen de comprendre ces grands mouvements de population et l'Histoire au sens noble du terme. Cet itinéraire historique en est un parmi tant d'autres.
