Tout d’abord, il convient de rappeler que le secteur de la croisière ne représente qu’une infime partie du trafic maritime (seulement 0,5%)… et donc de la pollution générée. Ce qui n'empêche pas les acteurs majeurs du secteur à innover dans ce domaine. À l’instar de Costa Croisières qui attend la livraison de nouveaux navires fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) d’ici la fin de la décennie. Mais aussi de Hurtigruten qui vient de passer commande de 2 navires innovants à propulsion hybride. Le premier pointera le bout de sa proue en 2018 et proposera un moteur auxiliaire permettant la diminution de 20% des émissions de CO2. Il offrira des sessions de navigation électrique pouvant allant de 15 à 30 minutes. Les ambitions du second paquebot (attendu cette fois pour 2019) seront plus importantes puisqu’il embarquera, non pas un moteur électrique auxiliaire, mais un moteur 100% hybride. La propulsion du navire sera prise en charge, ainsi que son alimentation générale. Les temps de navigation à l’aide de la propulsion électrique seront alors allongés. L’investissement avoisinera les 13 millions d’euros pour la compagnie norvégienne. Au-delà de l’aspect écologique majeur, il sera également très appréciable pour les passagers :
Le recours à une propulsion entièrement verte est positive pour l'environnement mais aussi pour le confort des passagers, qui pourront profiter pleinement de leur expérience en pleine nature. Imaginez-vous naviguant au milieu des fjords dans un silence absolu, sans aucune émission de CO2
La compagnie entend utiliser cette technologie dans les environnements les plus beaux, mais aussi les plus fragiles, et là où la densité de population est la plus forte (lors des manœuvres dans les ports). À terme, Hurtigruten vise le déploiement de paquebots capables de naviguer au tout électrique dans les zones polaires.

À l’heure où une équipe de passionnés parvient à faire voler un avion autour du monde à l’aide de l’énergie solaire, où un étudiant élabore un ingénieux système de dépollution des océans, où les vélos électriques pourraient bien reléguer les 2 roues thermiques au rang des reliques mécaniques, où une domotique intelligente permet de réduire drastiquement la consommation des ménages…, il est temps pour les différentes industries de s’engager dans cette nouvelle voie. Et nul doute que celle de la croisière a mis le cap vers cette destination.